De retour au parc enneigé [ réservé ]

Les pas de la directrice l'avaient emmener au parc. Ou plus préciséement, au banc de sa rencontre avec Orpheus. A se simple souvenir, elle sentit les larmes lui revenir et ses jambes la lacher. Elle s'assied sur le banc, et c'est comme si elle revenit dans le temps. Elle revit la silouhette pâle de l'étudiant, ses yeux délavé, ses habits de soie. Son coeur fit un bond dans sa poitrine et elle ne pu s'empêcher de laisser couler quelques larmes. Elle aurait tellement voulu l'aider ... et qu'il l'aide ... elle cacha son visage entre ses mains et laissa libre cour a sa peine.

Orpheus avait quitté la salle de classe en trombe, laissant Tamara seule fasse à son sort. S’il aurait aimé la remercier d’une façon plus significative que les piètres mots qu’il lui avait jeté, le besoin de voir Sévérine l’avait emporté sur les manières de futur comte de Luneburg. Il s’était enfuit, comme un traqué, avait couru sans relâche dans l’Internat, oubliant le claquement irritant que faisaient ses pas sur le sol. Cette fois, il avait trouvé la sortie de l’établissement sans mal. Mais l’envie de quitter Safety n’était plus qu’un mauvais souvenir, une chimère, une erreur, une illusion. Tout ce qu’il voulait était de sentir la présence de la directrice. Rien de plus.

Ses pas le portèrent vers le parc, son intuition le poussant à croire que l’objet de ses recherches s’y trouvait. Comme de fait, il entendit de familiers sanglots venir de l’emplacement même du banc où il était venu errer plus tôt. Elle se trouvait là, le visage enfouis dans les mains, les larmes sillonnant ses joues rosées par le froid. La douleur le prit de court, la souffrance l’étouffait, lui permettant tout juste de progresser dans la neige. Mais il devait s’approcher d’elle. Arrivé à la limite de sa maigre résistance, ses jambes tremblantes se rompirent, le projetant genoux contre neige. D’amères larmes roulaient sur ses joues, à l’unisson avec la peine de la directrice.

- Je m’en veux… murmura-t-il faiblement, le silence amplifiant ses mots, forçant l’esprit tourmenté que renfermait Orpheus à accepter ce qu’il disait. Je m’en veux à un tel point… J’ai…j’ai été si ignorant ! Je…je n’ai rien vu…rien vu… Je suis désolé ! Il criait maintenant, à travers son désespoir, d’une voix suffisant à exprimer à elle seule ce qui se tramait dans son âme. Je n’ai pas put… Je ne voulais pas… Je ne voulais pas que…cela se déroule…ainsi… Je…je suis désolé, si désolé ! P…pardonnez-moi !

Il replia sa tête vers son torse, reprenant ce mouvement de balancement incessant qui lui apportait le peu, si peu, de réconfort dont il pouvait bénéficier.

- Je vous en prie… Pardonnez-moi… Pardonnez-moi… Je vous en supplie… Pardonnez-moi… Je vous en supplie…

Il ne pouvait plus que souffler ses supplications, comme il l’avait fait tant de fois auparavant. « Je vous en supplie… Pas encore… Pas encore… » À l’intention de son père, dénudé, tendant les bras vers celui qu’il appelait son fils. Devant sa mère, un rictus cruel aux lèvres, les mains teintées de sang, le sang de son propre fils…


[O_O J'adore ce post !]

[ Moi aussi ! O_otu écris vraiment trop bien O-Kun ^__^ ]


Sévérine releva doucement la tête, ne croyant pas ses oreilles. Était-ce bien Orpheus, cet être si complexe, si renfermer dans son passé, si troubler qui venait a genoux de lui demander pardon ?! Les larmes continuait de couler en douceur sur ses joue rosies, mais elle ne s'en aperçue même pas. Un sourire commenca a se dessiner sur son doux visage et elle tomba a genoux, dans la neige froide, aux côté d'Orpheus. Sévérine tendit une main tramblante, gelée, et mouillée par ses larmes, vers le visage du jeune homme. Elle dit, d'une voix un peur enrouillée par l'émotion qui lui tenallait le ventre et le coeur:

- Je vous pardonne, Orpheus ... mon dieu que je vous pardonne ...

Elle posa délicatement sa main, sur sa joue, a peine un effleurement, en attente de son accord pour le toucher entièrement. Elle ne voulait pas le faire fuir a nouveau, elle volait qu'il reste a ses cotés.

[Domo ! ^^]

Il était là, secoué de tremblements imposés non seulement par le froid mordant de la neige dans laquelle il s’était effondré, mais par ses sanglots, violents accès de souffrance qu’il ne pouvait contenir. Il pleurait, librement, comme rarement il ne l’avait fait. Il s’en était donné la liberté, puisqu’il comptait maintenant rester à l’Internat jusqu'à ce qu’il puisse vivre sans l’influence de ses souvenirs… Même si cela impliquait qu’il reste à Safety jusqu’au jour de sa mort.

Il pleurait par regret de ses actes, il pleurait pour ceux à qui il avait causé de la souffrance, Sévérine comme tous les autres. Il était persuadé qu’elle ne pourrait lui pardonner, persuadé qu’il en avait trop fait. Et il avait peur, craignait de devoir quitter cet endroit, maintenant qu’il avait trouvé un but à poursuivre, une lueur d’espoir à entretenir. Mais la réaction de la directrice fut tout autre, défiant tous ses résonnements, transformant le rationnel en l’idéal, sans toutefois porter attention aux conséquences qui pourraient en découler. Mais peut importait maintenant. Orpheus se fichait bien des malheurs qui pouvaient lui arriver, il ne pourrait vivre pire que ce qu’il avait subit… Sévérine lui donnait une chance ? Cette fois, il la saisirait. Peu importe ce vers quoi il se dirigeait. Cette constatation faite, certaines de ses réticences à l’égard de la femme qui effleurait maintenant sa joue s’effritèrent.

Toujours prit d’assaut par d’étranges convulsions, ses larmes coulant sans retenue apparente, il s’approcha d’elle, forçant la main de la femme à entrer en contact avec sa joue. Il frissonna, un frisson d’horreur et non de froid, mais soutins le frottement d’une peau étrangère contre la sienne. Il resta un moment immobile, tentant de contenir ses révulsions. Et il tomba vers l’avant, s’accrochant volontairement aux genoux de la directrice, faisait fit de la neige qui, elle, continuait son travail incessant et progressait dans la soie de son complet. Il se crispa quand le contact entre la chaleur des jambes de Sévérine et son visage, ses bras fut établit. Il figea, complètement, souhaitant qu’elle ne réagisse pas, qu'elle reste ainsi, dans cette même position… Avec un peu de courage, un pourrait soutenir une telle présence contre lui, supporter le haut le cœur qui menaçait de lui retirer ses dernières forces.

- M…mer…ci… souffla-t-il entre deux sanglots.

[Bon, un autre poste que j'aime... C'est une épidémie ! LOL Ah, mais il est trop contradictoire, ce O-chan ^^]

SÉvérine continuait de verser des larmes, mais celle ci étaient maintenant de joie et de soulagement. Sévérine fut quelque peu surprise de l'acceptation du jeune homme a son contact physique. Mais elle le savoura, heureuse de ce nouveau pas. Elle savait ce que pouvait ressentir Orpheus, meme si minime soit il. Au moment ou elle songea se releva pour ne pas avoir un coup de foird, Orpheus tomba sur ses genoux et dit dans un souffle rauque un merci. Sévérine fut au comble de la surprise. Elle ne bougea pas, incapable du moindre mouvement. Elle sourit, mais ne fit rien d'autre. Seulement ce sourire qui voulait dire tout pleni de chose. Elle voulu poser sa main sur la tête du jeune homme, mais savait que celui était entrain de faire de gros effort pour supporter ce contact prolongé. Elle regarda la lune brilante dans le ciel et avec ses lèvre, fit un merci silencieux.

Seuls, ensemble… Dans l’immensité de la nuit, dans la neige qui ne se gardait point de les menacer. Mails tous deux, ou du moins Orpheus, n’y portait pas la moindre attention. Dans son âme, émotions contradictoires, rêves et réalité se livraient un intense combat. De la joie… Il ressentait de la joie ! Pendant combien d’années avait-il espéré pouvoir se laisse emporter par ce sentiment ! Évidemment, il ne ressentait pas que cette joie pétillante, mais du dégoût. Il n’y pouvait rien… Les contacts physiques le révulsaient toujours autant, Sévérine ou quelqu’un d’autre, cela ne changeait pas grand chose… De la frayeur, de l’insécurité… Il essayait de ne pas porter attention à ces émotions. Il le ferrait plus tard. Pas maintenant… Il ne pouvait gâcher ce moment…

Il resta ainsi, soit accroché aux genoux de la directrice, pendant quelques instants, sanglotant toujours… Il devait pousser le contact ainsi, s’il voulait un jour pouvoir soutenir tous ce que pouvaient faire les gens « normaux ». Arrivé à la limite de sa résistance, il se redressa, les yeux ruisselants toujours, mais avec moins de force… Ses larmes commençaient à se tarir… Enfin, un peu… Il posa son regard sans vie sur Sévérine, regard qui n’avait changé, qui n’exprimait aucun espoir, aucun désir de vivre. Il ne pouvait changer ses yeux, après tout…

- Je… je ne vais plus partir… J’ai…quelque chose à… faire ici, quelque chose à accomplir… signala-t-il en reprenant un semblant de contrôle sur sa voix à chaque mot prononcé. Et la grande demande se fit entendre. Je voudrais que… vous m’aidiez… S’il vous plait… Il s’étonna de se montrer aussi égoïste… Il demandait l’aide de Sévérine pour lui, lui seul. Obtenir quelque chose qui lui appartenait exclusivement n’était pas dans ses habitudes. En temps normaux, l’objet en question aurait été détruit sur-le-champ, et remplacé par le fouet. Même s’il savait qu’il n’était plus au manoir, il redoutait tout de même qu’un événement semblable se produise, qu’il ait à subir, encore, les sévices de qui voulait… Une crainte qui ne le quitterait pas avant un long, long moment…

Sévérine attendit, ne se préoccupant ni du froid, ni de la nuit, ni du temps. Seulement du corps de Orpheus contre le sien, ses larmes qui coulait ses ses genoux avant de tomber mollement dans la neige. Quand le jeune homme se releva, elle ne détourna pas le regard. Elle le plongea plutot dans celui de son élève. Il était toujours vide, toujours délavé, toujours sans espoirs, mais elle savait que sa lui prendrait du temps avant d'y voir ne serait qu'une toute petite, minuscule, étincelle de bonheur, de joie, de vie. Elle écouta attentivement les paroles de l'adloscent et lui sourit pour le rassurer un tant soit peu. D'une voix brisée par l'émotion, elle lui répondit, formant de la bué autour d'eux.

- Je vous ai dit que je vous aiderais, Orpheus ... et je tiens toujours mes promesses.

Elle aurait voulu lui prendre la main, lui donner un simple baiser sur une joue, ou simplement lui dire a quel point elle était heureuse de sa décision. Mais avec Oprheus, il ne fallait pas jouer a coeur ouvert trop souvent. Il était encore si fragile, si complexe. Il faudra du temps a la belle directrice pour le comprendre un tant soit peu. Pour enlevé le noir qui l'entour.

Quelques jours à peine plus tôt, il se trouvait encore prisonnier de l’emprise de la peur, des griffes de ses parents, derrière les barreaux de fer recouvrant les fenêtres de sa chambre. Mais maintenant… Depuis son arrivée à l’internat, il avait fait tant de choses, contredisant sans relâche ce qu’il avait été forcé d’apprendre pendant les dix-sept années de tortures qu’il avait endurées. Il ne savait plus où s’en tenir, sur quoi se raccrocher… Sévérine l’aiderait, il en avait conscience, mais il supposait que cet état serait provisoire… Enfin, sa raison assumait une telle réalité, son cœur, lui, lui dictait tout le contraire. Ah, son cœur… S’il pouvait espérer retrouver le moyen de l’écouter, de suivre ses émotions, il espérait le faire ici, à Safety, avec la directrice. Et les autres, si quelqu’un voulait bien endurer l’être indescriptible qu’il était.

Ses yeux parcouraient le visage ravagé de larmes de Sévérine, faisant naître en lui un sentiment qu’il aurait préféré ignorer, s’il avait put… Il s’en voulait, horriblement… Au fond, il ne voulait de mal à personne, mais finissait toujours par causer de la peine, de l’effroi autour de lui. Où qu’il aille, il n’apportait que souffrance à ceux qui s’arrêtaient à sa hauteur. Il détestait cela. De ce fait, il évitait le contact avec les gens « normaux ». Mais la femme qui se tenait devant lui, agenouillé dans la neige pour être à sa hauteur, était différente… Enfin, il en avait l’impression. Il savait qu’il ne pourrait cesser de lui faire du mal, mais, aussi égoïste cette pensée soit-elle, il savait qu’elle ne l’abandonnerait pas, malgré le nombre impressionnant de crises qu’il pourrait lui faire subir. Même si la sphère rationnelle de son esprit refusait un tel acte, Orpheus lui accordait sa confiance. Pas totalement. Pas encore. Mais un peu, tout de même.

- Je…j’ai compris… Pourquoi j’étais ici… commença-t-il, estimant qu’il devait quelques explications à Sévérine, quant au changement de ses plans. Je veux pouvoir…aimer par moi-même… Trouvez ce que j’aime faire… Ce que j’apprécie… Selon mes propres…goûts. Pas ceux de mes… Il s’étrangla. Juste prononcer ce mot, juste qualifier ses bourreaux de « parents » lui était impossible. Il prit une longue inspiration, avant de continuer. Pas ceux du comte et de sa suite… Voilà qui lui convenait, relativement…

Sévérine hocha la tête, et sourit. Ah se sourire. Elle le réservait seulement a Orpheus. Un sourir tendre, doux, rassurant, sincère. Elle voulait le mettre en confiance, le rassuer, lui certifier qu'elle serait toujours la, a ses cotés, malgré tout ce qu'il lui fera subir. Après l'épisode de la chambre, son coeur s'était fermer au jeune homme, ne voulait plus rien savoir de lui, de ses problèmes, de ses troubles, de son passé si noir. Elle aurait voulu le jeter en dehors de so Internat pour la peine, le désespoir et la honte qu'il lui avait fait subir, mais en cet instant, en cette minute, elle aurait voulu se jeter dans ses bras, l'embrasser sur la joue, sur ses lèvres, sur son front, partout. Mais, sachant que cela ne ferait absolument rien de bon, elle se retint et contenta de lui offrir son éternel sourire.

- Je vous approuve, Orpheus. Et je serai la, en tout temps, pour vous aider.

Il s’était redressé, s’était tint ainsi, se balançant lentement, suivant le rythme irrégulier de sa respiration encore saccadée par les sanglots. Il en pleurait plus, du moins, plus en apparence. Ses larmes avaient enfin accepté de délaisser les sillons tracés sur ses joues, déjà gelées, meurtries par le froid, à l’instar de son corps tout entier. S’il avait put endurer sans grand mal la douleur imposée par la neige griffant sa peau, il avait bien plus de mal à en faire autant, maintenant que le ressentiment submergeant qu’il avait ressentit s’éclipsait. « Encore un peu, juste un peu… »

- Merci… se sentit-il forcé de dire, toujours ce mot, prêt à glisser sur ses lèvres comme le ferait l’eau. Merci et Désoler, les paroles qu’il avait prononcées le plus souvent, celles qu’il haïssait le plus.

Il laissa ses yeux teintés de ténèbres parcourir les courbes du visage de Sévérine, s’attardant sur l’étrange mouvement que dessinais ses lèvres. Un sourire. Comme il n’en avait jamais vu. Plein de douceur, de réconfort. Le plus surprenant était qu’il savait que ce sourire lui était destiné. Il aurait tant voulu pouvoir sourire à son tour. Il ferma les yeux, emplissant ses poumons de l’air glacé de l’hiver. Comme il détestait ce sentiment d’impuissance…

Il se releva, ne pouvant supporter ce sourire qu’on lui adressait et ces cristaux de glace qui s’acharnaient à transpercer ses vêtements. Il frissonnait à nouveau, presque aussi violemment qu’auparavant, de froid cette fois, exclusivement. Il jeta un regard à la directrice puis, dans un élan de courage qu’il ne put comprendre, lui tendit la main.

- Nous devrions rentrer… hasarda-t-il, fixant la main tremblante toujours dirigée vers Mlle Saxton. Il n’espérait que l’attirer à nouveau vers lui, mais l’erreur était faite… Il ne pouvait y échapper. Il ne pouvait que souhaiter soutenir une fois de plus le contact de Sévérine.

Sévérie se releva en même temps que son élève, comme si elle était son reflet au travers d'un miroir. Elle regarda la main tendu vers elle, ne sachan trop quoi faire. La prendre, elle en avait terriblement envie. Mais cela ferait-il quelque chose de mauvais a Orpheus. Se décidant, Sévérine tendit la sienne vers celle du jeune homme. Quand leur mains se touchèrent, elle en eu un frisson. Elle était tellement froide et raide, sa main ! Sévérine en fut boulversé. Comme si Orpheus était ... mort. Mort de douleur, mort de désespoir, mort de manque d'amour et de tendresse. Sévérine s'approcha d'Orpheus pour être égal a lui même et entreprit, par ce simple contact, de lui transmettre un peu de sa vie, un peu de son énergie.

- Oui, rentrons ...

La jeune directrice lui sourit, encore plus chaleureusement, comme pour le réchauffer secrètement. Elle se mit en marche, et ils atteindirent le hall d'entré sans encombre. Sévérine ne vuolait pas lacher Oprheus. Mais peut-être celui-ci voulait être seul, encore et toujours ? Elle se tourna vers lui et plongea ses yeux ébène dans ceux blanc du jeune homme.

- Que voulez-vous faire, Orpheus ?

Orpheus avait suivit de ses yeux de nuit les moindres mouvements exécutés par Sévérine… Le synchronisme avec lequel elle s’était relevée, s’accordant à ses mouvements, il n’était pas certain de l’apprécier, mais ne pouvait certes pas faire quelque chose contre ce geste. Un petit détail. Parmi tant d’autre. Sans importance, décréta-t-il. Il vit qu’elle hésitait, probablement quant à ses possibles réactions face au contact qu’elle avait envie de provoquer, s’il avait bien interprété l’expression de la directrice. Il ne bougea pourtant pas, laissant sa main tendue vers elle. Il ne l’incitait à rien, ne la forçait à rien. Il attendait, le plus simplement du monde. Puis Sévérine prit sa main. Un frisson d’horreur supplémentaire l’électrisa, il ferma les yeux. Inspirant longuement, il accepta de laisser sa main dans celle de la femme. Pour un moment du moins.

Il prêta attention au sourire de Mlle Saxton qui se faisait, en ce moment, des plus chaleureux… S’il n’en montra aucun signe, le geste eut l’effet escompté, soit répandre un peu de chaleur en lui. Juste un peu… Il se mit donc en marche, suivant les traces des pas de la directrice, et revint devant l’entée de l’Internat, pour la passer, une fois de plus. Une vague de chaleur, celle du hall, réconfortante, enivrante, l’envahit. Il ferma les yeux pendant d’infimes secondes, tiré du rêve par la voix de Sévérine. Ce qu’il voulait faire ?

- Heu… Je…

Son regard glacé se posa sur la main de la directrice, qu’il tenait toujours. Dans un mouvement qu’il avait voulu sec sans être agressif, il rompit le contact, ramenant prestement sa main vers lui, le souffle court.

- Je… Il y a bien des endroits dans l’Internat que je n’ai pas visité…

Sévérine sentit bien que les contacts physique répugnais encore terriblement son jeune protégé. Elle s'en sentit quelque peu vexer, mais ne comprit pas pourquoi, 'il les répugnais, Orpheus les provocait la plupart du temps. Elle lui sourit, et réfléchis quelque instants. Puis elle lui proposa quelques noms d'endroits qu'il n'aurais pas visité.

- Et bien il y a la bibliothèque, le gymnase et les différentes salle de classes que vous n'avez pas encore visité ... l'internat n'est pas si grand que cela, vous savez ...

La belle directrice dfit quelques pas dans le hall pour se réchauffer un peu plus., Orpheus la fascinait tellement ! Elle aurait tellement voulu percer la bulle de mystère qui l'entourait lui et son comportement pour le moins étrange. Mais amlgré tout, elle l,aimait. Comme jamais personne n,aurait pu l'aimer.

Une ombre avait glissé sur le visage de la directrice… Elle lui en voulait encore ? Elle souffrait toujours par sa faute ? Elle refusait de lui pardonner ? Il ne pouvait que comprendre un tel acte, le comprendre et l’accepter. Il baissa les yeux, les laissant détailler pour une énième fois la somptueuse simplicité du hall de l’Internat, écoutant la voix de Sévérine lui proposer les quelques lieux intéressant que protégeait un tel établissement. Les salles de classe… Il n’oserait lui révéler qu’il en avait visité une auparavant, n’est ce pas ? Un soupir. La bibliothèque… Une vraie ? Il ne lui avait été donné de voir que celle dont ses parents disposaient. Emplie de livres aux reliures nervurées par la vieillesse, traitant tous des formes de musique classique, des récits de guerre ayant ravagées le pays, possédant également son lot de romans d’horreur dont s’inspiraient ses bourreaux pour leurs jeux. Il détestait cette bibliothèque, pour tout ce qu’elle lui avait imposé, tout ce qu’il avait enduré par sa faute.

- Je… Je voudrais bien voir la bibliothèque… Si c’est possible… Pure curiosité. Peut-être cet endroit contribuerait-il à le libérer un peu plus de l’emprise de ses démons… Il est permis d’espérer…

Sévérine sourit, heureuse de se rendre un peu plus utile au jeune homme. Sans lui reprendre la main, elle avanca encore un peu en lui fesant signe de la suivre.

- C'est par ici, Orpheus. Suivez-moi.

Sévérine lui sourit et l'attendit.

[ suite ==> Biblio ]