Chambre #6 : Orpheus Von Luneburg

Sévérine poussa enfin la porte de la chambre d'Orpheus. Elle le mit sur son lit, tout doucement, et entreprit de lui enlever son manteau mouillé. Elle l'abrilla bien chaudement, comme dans un cocon de douceur, et s'assied a ses cotés pour le veiller, un doux sourire sur les lèvres.

Sévérine fixait Orpheus d'un regard doux, chaleureux et mélancolique. Elle ne bougea pas, se contentant simplement de le regarder. Comme no admire un paysage. On est ébloui par sa beauté, par sa simplicité, par sa simple existance. Sévérine trouvais Orpheus beau, certes, mais même si elle savait qu'il avait souffert autant qu'elle, elle le trouvais simple et naturel. Cela fait bizarre a dire, bien entendu, mais Sévérine ressentait les émotions sans se poser de questions. Elle les éprouvait, voila tout. Quand le jeune homme ouvrit les yeux, Sévérine y lut plusieurs choses. Elle aussi ne parvenait pas a parler. Seulement avec ses yeux, elle dit a Orpheus qu'il n'avait plus rien a craindre, qu'il pouvait se reposer en toute quiètude. Qu'elle veuillerait sur lui et qu'elle l'aiderait en tout temps. Malgré son envie, la jeune femme ne toucha pas Orpheus. O aurait dit que dans l'internat, le toucher était interndit sans l'accord de la personne concernée. Quelque peu étrange comme règle, mais la vie est ainsi, étrange et parsemer de règles loufoque dont on ne comprends pas toujours l'utilité.

On dit parfois que les yeux parlent bien mieux que les mots eux-mêmes… Les yeux trahissent leur maître, ne sachant comment se cacher sous un voile de mensonges et de fausses réalités. Les yeux sont le reflet de l’âme. Ils ne sont pourtant que très peu utilisés entre les hommes. Orpheus, lui, savait comment faire parler son regard. Il l’avait appris était plus jeune, ne pouvant exprimer ce qu’il ressentait véritablement par des paroles, sous peine de recevoir une énième correction.

À juste titre, un échange se produisit entre le jeune homme et sa supérieure, lorsque leurs regards se croisèrent. Aucun d’entre eux n’avaient besoins de lettres, de sons pour s’exprimer. Voilà où résidait tout le charme de la conversation. Ils se comprenaient. Il y eut un remerciement, puis une réplique ; tu n’as rien à craindre. Ou du moins, ce fut ce que Orpheus perçu. Il en était heureux.

Un moment passa, sans qu’un mouvement ne soit esquissé. Il était étrangement calme. Apaisé. Il eut soudain l’envie fulgurante d’entendre sa voix. Pour se persuader qu’il vivait encore. Il bougea, faiblement, tendit une nouvelle fois la main vers Sévérine, lui signifiant qu’elle pouvait la saisir, si elle le voulait bien.

- Nous sommes…semblables, ne trouves-vous pas ? souffla-t-il, reprenant la maîtrise de sa voix au fil des syllabes qu’il prononçait. Merci…


[Au fait, je sais qu'il a déja dit les mêmes paroles dans le parc... C'st voulu d'ailleurs... Ça aura une certaine importance plus tard...]

Sévérine regarda la main tendu et dans un geste lent, mais déterminer, elle la saisit. Sans trop la presser, ellenoua ses doigts dans ceux du jeune homme et sourit de plus belle. Elle retourna son regard parlant vers Orpheus et entendit ces paroles qu'il avait déja dites un peu plus tôt dans le parc. Elle hocha la tête et lui répondit, entendant sa voix comme si elle était lointaine. Dans un autre monde.

- Oui, je le trouve aussi ..., et quelques secondes plus tard, elle rajouta dans un souffle: De rien, Orpheus.

Encore une fois, ils plongèrent dans un univers de silence, mais en rien pesant. Seulement, chaleureux, bienfaiteur. Il permettait de se maitriser, de réfléchir a ses actions, de bien se situer dans l'espace et le temps. Une sensation comme celle la, nous devrions la chérir a chaque instant. Et c'est ce que fit intérieurement Sévérine.

Il avait tenté de se comporter le plus normalement possible, comme tous ces enfants qui jouent dans la neige et s’imaginent que le monde se résume à leurs seuls moments de joie. Il avait tenté d’engager une conversation, comme le premier des hommes le ferait, dans une situation comme celle-ci. Il avait répété les mots qu’il avait avancé un peu plus tôt, dans le parc, sans toutefois en prendre conscience, espérant une quelconque réaction de la part de Sévérine, espérant obtenir une piste quant au prochain sujet à aborder pour animer leur échange. Mais il n’avait rien vu de tel. Replongé de force dans un silence, certes réconfortant, mais pas exactement comme il le voulait… Fallait-il parler avec ses yeux pour entretenir une conversation ? Il espérait que non. Bien qu’il eut connaissances de comment s’exprimer avec leur aide, il ne savait pas tout dire. Que pouvait-il dire sans mots ce qui ne pouvait se dire avec eux ?

Il ferma les yeux un moment, respirant à nouveau à grandes foulées, comme si l’air était venu à lui manquer lors de son inconscience. Puis, puisant dans ses ultimes réserves de courage, il posa à nouveau son regard sur la directrice. Il devait parler, pour lancer ce dint ses yeux ne pouvaient s’assurer.

- J’ai du vous…causer du tort… Je…n’ai pas voulu vous…inquiéter… entama-t-il hésitant, tout en gardant un contrôle ferme sur les divagations de ses cordes vocales. Pardonnez-moi…

Si Mlle Saxton avait souffert par sa faute il n’avait jamais souhaité qu’il en soit ainsi. Ayant lui-même souffert le martyr, il ne voulait pas causer le malheur, la peur, les malaises comme il en avait ressentit lors de sa jeunesse. Il pouvait le faire, en avait conscience. Il aurait pu se venger de ses parents milles fois, échafauder des plans visant à leur faire regretter, leur faire endurer les mêmes sensations que lui avait supportées, et pire encore. Mais il ne l’avait jamais fait, enfin, pas encore. Puisqu’il ne supportait pas voir la violence, de sa part ou de celle des autres.


[6:30 am pour venir écrire ce message... ^_-­]

Sévérine voulu le rassurer de suite. Elle ne supportait pas l'idée qu'Orpheus se sente coupable, surtout pas pour elle.

- Non, non ! Je vous assure, ce n'est rien ... vous savez, quand quelqu'un s'inquiète pour une autre personne, c'est qu'elle tien a elle ...

Sévérine offrit un doux sourire a l'élève allongé. Sa main était toujours dans la sienne et elle ne chercha pas du tout a l'enlever. Elle voulait, par ce simple geste, offrir a Orpheus un peu de sa force, un peu de sa vie.

Orpheus avait tenté de se faire pardonner, peut-être pour un crime sans importance aux yeux de la directrice. Mais il ne pouvait supporter l’idée de causer du tort aux gens qui l’entourent ! Ce trait était encastré dans son âme, sa conscience. Il ne pouvait le nier, l’ignorer. Il avait remarqué les larmes de Sévérine, plus tôt, dans le parc, avait ressentit l’inquiétude qu’elle avait éprouvée. Et il détestait ça. Que les autres réagissent ainsi en sa présence.

Mais voilà, sa recherche du pardon qu’il ne méritait guère se vit interrompue. « Non, non ! Je vous assure, ce n'est rien… » Comment pouvait-il répliquer… Il ne s’en donna pas droit, préférant se taire. Mais les mots qui parvinrent à se frayer un chemin à travers son esprit embrumé le prirent de court. Mle Saxton tenait à lui ? Non, impossible !

- Ne dites pas de telles choses. avait-il lancé avec une force qu’il n’avait que rarement vu. Vous ne pouvez pas tenir à moi. Personne ne le peut. Je n’en vaux pas la peine, croyez-moi… Ne perdez pas votre énergie pour quelqu’un comme moi.

Il détourna les yeux, fixant à nouveau un point indéfini, cette fois imprimé au plafond de la pièce. Comment Sévérine pouvait-elle lui accorder de l’importance. Il n’avait plus rien à offrir, et ne pouvait se résoudre à recevoir. Il ne comprenait pas. Jamais personne ne pourrait tenir à lui ! La persuasion était venue, accompagnée de tant de preuves, lors de son enfance. Il n’y avait plus jamais cru depuis…

Sévérine ne sut que dire face au ton catégorique du jeune homme. Elle l'observa longuement, lui qui était de nouveau dans son petit monde bien a lui. Alors, sans le regarder, elle aussi, elle dit d'une voix lente et pleine de mélancolie au souvenirs de son passé douloureux.

- Orpheus ... tout le monde vaut quelque chose. Et si tout le monde obéissait a ce genre de paroles, personne n'aiderait personne. Mais je vous l'ai promit, Orpheus, je vais vous aidez ... parce que moi, personne ne l'a fait ... et je ne veux pas que cela vous arrive.

Une larme coula discrètement le long de la joue de la directrice et elle l'essuya d'un geste rapide. ne plus pleurer sur ce qui s'était déja produit, voila ce qu'elle s'était dit il y a deux ans. Sévérine tourna son regard doré vers le jeune homme et on pouvait y lire de la sincérité et de la douceur. Sévérine voyait en Orpheus une bouée, quelqu'un sur qui elle allait pouvoir s'appuyer malgré son allure fragile. Elle voulait absolument l'aider, malgré son refus. Ils en avait le besoins, tous deux.

De l’aide… Avait-il seulement le droit d’en recevoir ? On lui avait dit si souvent, répété encore et encore, à de si nombreuses reprises que ces paroles résonnaient maintenant comme un simple écho à son esprit. « Personne ne t’aimera, jamais ! Si tu ne veux pas l’accepter, nous te le ferons comprendre, de force. Tu seras méconnaissable, si bien que tu réaliseras que personne ne pourra jamais prêter attention au monstre que tu es. » Rengaine lancinante qui le suivait partout. Il en pouvait s’en défaire. Il l’avait si souvent entendu qu’il était venu à la croire ! « Je ne vaux rien… Ils ont raison. Je devrais mourir, non ? Ils devraient me tuer. Personne ne souffrirait à cause de moi si j’étais mort… » Mais ses veux ne purent se réaliser. Ses parents s’amusaient beaucoup trop avec lui. Ils avaient promis que, le jour où il serait inutilisable, ils le tueraient. Il avait donc sagement attendu, que la délivrance l’emporte. Une attente sans fin. Puisque aujourd’hui, il était étendu sur un lit confortable, sous un toit qui lui offrait la protection, mais dans la main avec la directrice de cet établissement. Mais que faisait-il ici ? Pourquoi avait-il eu cette chance ? Il ne valait rien ! Il était évident qu’il ne méritait aucunement l’avenir qui se proposait à lui ! Et maintenant, Mlle Saxton clamait haut et fort qu’elle tenait à lui, qu’elle voulait l’aider ! Il ne savait plus où il en était.

- Et si je refusais votre aide ? avait-il lancé, laissant à peine assez de temps à Sévérine pour lui permettre d’achever ses propos.

Il voulait de l’aide. Il avait besoin d’aide ! Mais il savait pertinemment qu’un ne pourrait pas entraîner quelqu’un avec lui dans ses souvenirs, dans ses délires et ses divagations. Il ne pouvait pas ! Puisque cette personne souffrirait elle aussi, de sa propre main ! Il ne tiendrait pas le coup. Subir la plus immorale des violences l’avait tant changé…

Sévérine ne sut que répondre. Elle voulait l'aider, oh sa oui, mais s'il refusait, elle ne pourrait pas vraiment l'y obliger. Elle ne fit que répondre, tristemment:

- Si vous refusez .. je vous laisserai tranquille ... jusqu'au jour ou vous voudrez de mon aide, Orpheus.

Sévérine regarda encore le vide, perdue dans le méandre de ses pensées vagabondes. Puis, elle rajouta, dans le mince espoirs de faire changer d'avis l'adolescent.

- Mais sachez que je ne suis pas la pour vous juger. Je ne veux que vous aidez. Je ne veux pas que vous restez seul pour le restant de votre vie avec vos démons du passé. Je ... malgré ce que vous pensez, pour moi, vous valez quelque chose.

La directrice sentit les battements de son coeur s'affoler au fur et a mesure de ses paroles. Le rouge lui vint aux joues, mais elle ne s'en préocuppa nullement. Elle avait tout dit dans la plus sincère des choses.

Sévérine laisa a Orpheus le temps d'assimiler ses paroles. Elle voulait temps qu'il comprenne ! A quel point elle l'aimait, parce que maintenant, c'était un fait. Elle l'aimait. Pas comme un simple élève. Elle l'aimait comme ami d'abord. Puis ensuite, un autre sentiment venait s,ajouter. Malicieux, solide, et puissant. Sévérine ne le savait pas encore, mais se sentiment s'appellait Amour. Elle qui ne l'avait jamais connu, qui en ignorait même l'existance, l,avait attraper.

En entendant les paroles d'Orpheus, la directrice se retourna et rencontra le regard implorant, mais insitant du jeune homme. Elle sentit son coeur fléchir face a la vision du garçon. Elle aurait voulu prendre son doux visage entre ses main, l'embrasser tendrement sur les joues, le front, la bouche, le rassurer de douces paroles. Mais ne comprennant pas encore ces pensées troublantes, elle les chassas dans un recoin de son esprit troubler. Elle fixa ses yeux dans ceux d'orpheus et répondit:

- Vous vallez beaucoup. Pour moi, vous êtes la seule personne importante. Vous captiver mes pensées, vous faite battre mon coeur plus vite, vous me faite rougir, vous possédez mon ame. Voila ce que vous valler. Énormément a mes yeux.

Sévérine sourit tendrement, laissant Orpheus le temps de réagir.

Dans le peu de temps dont il avait disposé, il s’était paré à tout entendre. Les plus frivoles fantaisies, les plus dramatiques résonnements. Mais jamais, non jamais, n’aurait-il pu s’imaginer une telle chose. Ses défenses, ses barrières s’effondrèrent, toutes, fondant sous un soleil qui se faisait absent, brûlant sur un feu de colère et de peur sourde, de haine incomprise, balayées par un vent d’incompréhension persistant. Ce que Sévérine venait de dire… Il ne pourrait lui pardonner. Mensonges, chimères ! Que venait-elle de décrire ? L’amour ? Ce sentiment qui avait toujours été interdit, éloigné le plus loin possible de l’enfant qu’était Orpheus. Il ne pouvait le croire ! Il détourna son regard, où de mêlait terreur et rage. Il ne voulait pas ressentir une telle chose ! C’était nouveau, bien trop pour lui !

Il se recula brusquement, se terrant contre la façade de sa chambre, le plus loin possible de Sévérine. Il ne voulait pas qu’elle le touche ! Il ne comprenait pas, ne comprenait plus rien ! L’amour ? Cela n’était pas réel ! Cela n’existait pas ! Pas dans sa vie !

- Une illusion… Ce n’est qu’une illusion… murmurait-il frénétiquement, avant de hausser le ton. CE N’EST QU’UNE ILLUSION ! Comment… Comment pouvez-vous prétendre ceci ! Que je…je possède vote âme ?! Comment pourrais-je ?

Il s’était emporté. Trop de frayeur, trop d’appréhension. L’amalgame de sensations qui était venu à prendre possession de son corps l’avait fait craqué… Il ne pouvait gérer autant d’inconnus simultanément.

- On m’a interdit d’aimer ! s’écria-t-il, se contrôlant à peine. Je n’y ai pas droit ! Pouvez-vous comprendre ? Sa voix s’atténua, pour se muter en un souffle glacé. Non, bien sûr que non… Qu’avez-vous vécu pour comprendre ce qui m’arrive ! QUI ÊTES-VOUS POUR PRÉTENDRE POUVOIR M’AIDER ?!

S’en était trop. Trop, de tout, de rien, de plein et de vide. Trop.

Sévérine ne s'attendait vraiment pas a cela. Elle en eu le coeur brisé, déchrier par la réaction dOrpheus. Elle se leva prestement en voyant le jeune homme s'éloigner d'elle le plus possible. Les larmes lui vinrent au yeux et elle resta muette pendant un long moment ou un tourillon d'émotions se déchainait en elle. Elle se sentait honteuse d'avoir ainsi ouvert son coeur ainsi soudainement a Orpheus, lui qui était si fragile. Elle ne voulait pas le perdre. Elle voulait rester a ses cotés, l'aider, l'aimer. Sévérine réussit, après de longs efforts, a dire d'une voix qu'elle controlait a peine:

- Orpheus ... calmez-vous ... moi aussi j'ai vécu bien des choses et je ne prétends pas pouvoir vous comprendre entièrement ... mais nous avons des sentiments semblables, comme la peur, la colère, la solitude ... je suis navrée, je n'aurais pa du vous dire autant de chose ... ce sont mes sentiments envers vous, c'est tout. Vous savez, l'amour ne peut pas être interndit ... ce n,est pas vous qui décider, mais votre coeur. Même si la terre entière vous dirais d'oublier l'amour, votre coeur lui, n'en fais qu'a sa tête. Et c'est ce qu'a fait le mien en s,ouvrant ainsi a vous. Je m'en exscuse. Je vous en prie, Orpheus, ne me renier pas ....

La jeune femme qui était devenue fragile en un instant, tendit la main vers Orpheus qui était a quelques mètres d'elle. Elle espèrait fortement qu'il lui dise quelque chose pour la rassurer, pour lui signifer qu'il avait besoins d'elle ... qu'il l'appréciait, du moins ...

Il n’avait plus la prétention d’affirmer qu’il pourrait se contrôler, cette fois… Il était dépassé, tombait, sans pouvoir se raccrocher à quoique ce soit. Le vide, le noir, purement et simplement. Rien, rien d’autre. Il ne résonnait plus, vidait son cœur, sa rage. Sévérine n’était pas la véritable cible de toute cette hargne, mais en était le déclencheur. S’il avait pu retourner chez lui, au manoir, en ce moment, il se serait tint droit devant ses parents, et aurait put sans craintes leur avouer tout ce qu’il avait ressentit, ressentait et ressentirait à leur égard. Car il ne trouvait dans son cœur qu’une haine sans fin. Ce fut le seul trait qu’il put y lire. Mais, à défaut de ses parents, il avait la directrice… Elle ferait l’affaire…

- Bien des choses ? Vous avez vécu…bien des choses ? répétait-il de sa langue venimeuse, empoisonnée. QU’AVEZ-VOUS VÉCU ?! Que connaissez-vous de la terreur, de la rage ?! Combien de fois avez-vous souhaité mourir ? COMBIEN ? Combien de fois avez-vous frôlé cette mort de la main de vos propres parents ? Combien de fois avez-vous cru pouvoir enfin mourir, pour voir votre seul souhait vous échapper, parce que vous aviez été sauvé, seulement pour permettre à vos parents de s’amuser un peu plus ? RÉPONDEZ-MOI ! Que pen… AH !

Il s’étrangla… Que venait-il de faire ? Il en avait trop dit, bien trop dit ! Roulant des yeux, terrorisé, il se calla un peu plus contre le mur, appréhendant un coup supplémentaire, voyant la main de Sévérine tendue vers lui. Il se sentait comme s'il y était encore, au manoir, devant son père. Pris de panique, il se recroquevilla, serrant ses genoux contre lui, comme dernier rempart s’opposant à ce qui adviendrait. Dans le silence de la pièce, il se mit à sangloter, faiblement, laissant les larmes couler librement sur ses joues déjà maculées de toute sa peine.

Il voulait de l’aide ! Mais ne pouvait l’accepter, et surtout, ne pouvait aimer. C’était bien au-delà des maigres forces dont il disposait.

Sévérine laissa tomba sa main, mollement. Puis, c'est elle qui tomba. Elle cru traverser le plancher, cru traverser la Terre entière, jusqu'a tuocher les enfers brûlants. Un torrant de larmes coula sans retenue sur ses joues devenue blanches. Elle ne se controlait plus. Son corps volait expulser toute la peine retenue depuis toutes ces années, toute la colère non exprimer, toute la rancune conservée. Son corps voulait se vider de tout. Pendant plusieurs minutes qui semblèrent des heures a la directrice, c'est ce qu'il fit. Avec les larmes, il expulsa tous les autres sentiements. Quand Sévérine n'eut plus aucune larmes a verser sur les dalles froides du plancher, Elle se releva en titubant et regarda Orpheus, recroqueviller dans un coin de la chambre. Tant pis s'il la repoussait encore uen fois ! Elle voulait l'aider et il en avait terriblement besoins par les confiandes qu'il avait laisser échapper. Elle s'approcha doucement de lui et s,accroupi a sa hauteur, en prenant sa main tuot aussi doucement. Elle lui dit en le regardant de ses yeux doré qui brillait maintenant d'une détermination sans faille.

- Orpheus, je suis désoler ... je ne savais pas tout ce que tu avais endurer ... j'aurais tellement voulu te comprendre mieux ... mais je vais t'aider ... malgré ton refus. Malgré ta fureur de tout a l'heure. Je veux et je vais t'aider. M'entends-tu, Orpheus ? Je veux t'aider.

À travers un brouillard de larmes. Il ne voyant qu’à travers un brouillard de larmes, troublant les images, les visions. Mais il ne voulait rien voir d’autre. Il n’y avait plus rien à voir… Il l’espérait. Il espérait que Sévérine comprendrait, si cela lui était possible. Il espérait qu’elle comprendrait comment agir envers lui. Il ne voulait pas être aimé. Pas maintenant. C’était encore trop tôt, et trop de révélations dispersaient son esprit. Une de plus, une de moins ne ferait pas une différence immense, me direz-vous… Quelle ignorance. Une difficulté supplémentaire suffirait à perdre Orpheus.

Il crut apercevoir la main de la directrice revenir vers elle. Il souhait qu’elle se lève, quitte la pièce, le laisse seul. Peut-être, avec du recul, viendrait-il à elle. Mais il ne se sentait pas prêt. C’est alors qu’il remarqua que la femme venait de s’effondrer, tombant en un bruit de choc sourd sur le sol. Que faisait-elle là ? Coup de théâtre ? Il en doutait… S’il voyait la réalité entre ses propres larmes, celles de Mlle Saxton semblaient sincères.

La colère ardente avait fait place à la tristesse. Pour la première fois depuis un moment, il eut l’impression de retrouver un semblant de sens et de résonnement. Sévérine pleurait par sa faute, n’est ce pas ? Qu’avait-il encore fait ? Il ne comprenait pas les hommes. Quelques fois si forts et fiers, déployant toute leur grandeur, et d’autres détruits, se lamentant en rampant à genoux. Non, il ne comprenait vraiment pas. Pas plus qu’il se comprenait lui-même…

Au bout d’un moment, ses larmes acceptèrent de se tarir. Il resta immobile, écoutant à son tout les sanglots silencieux de la directrice. Il la vit se relever, une étrange lueur dans son regard, il ne pouvait l’identifier. Il la regarda, sans faire un mouvement, s’approcher de lui, puis lui prendre la main. Un frisson le parcouru. Mais il ne se dégagea pas. Dans le but de prouver qu’il avait pur sortir de sa torpeur…momentanément. Il hocha faiblement la tête, après chaque mot prononcé par son aîné. C’était tout ce qu’il avait trouvé à faire. Sans qu’il le veuille, les larmes revinrent à l’assaut, roulant à nouveau sur ses joues trempées.

- Pardonnez-moi… souffla-t-il d’une voix à peine audible. Je n’ai pas voulu… J’ai été trop loin… Je suis désolé, je suis désolé, je suis désolé… Désolé…

Il serra la main de Sévérine dans la sienne, comme un pacte. Il acceptait son aide, enfin, il le croyait. Si elle se croyait assez forte pour supporter ses crises, ses délires, ses peurs et ses souvenirs, alors il la laisserait faire.

Sévérine sourit, heureuse de l'approbation d'orpheus. Elle tairait ses sentiments a l'égard du garçon jusqu'au jour ou celui-ci serait en mesure de les accepter. Elle savait a l'avance que se ne serait pas facile, qu'elle devrait s'armer de patiente, de tendresse, de fermeter et de douceur, mais elle se sentait prête. Elle tiendrait sa promesse faite a Orpheus et la tiendrait jusqu'a son achèvement. Son coeur était maintenant un peu plus légéer, plus chaud aussi, plus heureux. Elle le sentait battre doucement contre sa poitrine et elle avait une douce chaleur au ventre. Elle serra la main du garçon dans la sienne et resta la, sans rien dire pendant un long moment. Puis, quand il se dit désoler, elle lu répondit toujours avec autant de douceur:

- J'accepte vos exscuses ... puis-je vous tutouyer, Orpheus ?

une question bénine a poser, mais qui avait un certain sens. Sévérine voulait entrez dans une premi`re étape avec orpheus et cela était la confiance.

Orpheus pouvait tant changer… Radicalement. Passant de l’explosion de colère aux pelures de détresse, du diable ardent à l’ange de douceur. Il était si différent. Sa situation avait été différente. Ce qu’il avait enduré… Y avait-il une seule personne sur terre qui pouvait le comprendre, le compléter, sachant quel chemin emprunter pour lui rendre le sourie ? Si… Une, une seule. Accompagnée d’une certaine dose de chance.

Le lien entre eux était si faible, si minime…Il fallait y croire, chose dont il ne comprenait rien. Croire… Il y avait si longtemps qu’il n’avait put en faire autant ! Si longtemps… Il se crut perdu, crut parler à la mort elle-même, sans jamais croire en un retour qui ne cessait de venir le hanter. Étais-ce cela ? Croire ? Il voulait essayer, supposant sa capacité à en faire autant. Ce fut pourquoi il fut taire sa rage et accepta l’aide de Sévérine. Pauvre inconscient. Il n’avait aucune idée, pas la moindre, de ce dans quoi il embarquait. Il ne pourrait en ressortir. Était-il seulement conscient de cela ? Non. Définitivement. Sinon, il ne l’aurait jamais fait. L’inconscience ne le dirigeait que quand son esprit le pouvait agir. Jamais par d’autres moments.

Sévérine vint lui assurer qu’elle acceptait ses excuses. Pouvait-il la croire ? Croire… Encore ce mot, ce trait qui lui était inconnu, si abstrait, inaccessible. Qu’espérait-il faire, aller de l’avant ? Impossible. N’est ce pas ?

- O…oui… Je… Vous pouvez, si vous le souhaitez… murmura-t-il. Le tutoiement. Pouvait-il partager une telle chose avec cette femme ? Que connaissait-il d’elle… Rien. Pratiquement rien. Il n’avait pas confiance en elle, ne pouvait faire confiance. Et pourtant, il venait d’accepter un rapprochement avec cette femme. Pourquoi… Pourquoi agissait-il si inconsciemment ? Ignorait-il les conséquences de ses actes ?


[Je l'aime pas ce post... ¬_¬ ]

[ lol ouais no sent tout de suite qu'orpheus aime pas trop l'idée de se faire aider par Sévérine ! XD mais bon .. le prochain fais le mieux ]

Sévérine sourit. Pourquoi pleurer quand la vie nous ouvre de nouveaux horizons ? Pourquoi se lamenter quand nous avons une nouvelle chance de se rebatir ? Même i ce n'est pas facile, remonter a la lumière du bonheur et de la liberté était ce qu'il y avait de plus merveilleux. Pouvoir enfin vivre une vie qui est sienne. Pas une vie emprissoner a son passé, a ses démons intérieur.

Puisque Sévérine ne connaissait pas encore très bien Orpheus, elle lui demanda, très calmement et toujours aussi douce, ce qu'il avait envi de faire a l'instant présent. Pas ce que son esprit torturé lui ordonne, pas ce que son ame perdue lui murmure, pas ce que les spectres de ses parents lui ordonne. Non, ce que LUI veut réellement faire.

- Orpheus, qu'est-ce que tu as envie de faire maintenant ?Concentre-oi sur ce qui te plait réellement, sur ce dont tu as besoins, et dis-moi ce que tu veux faire.

La directrice essayait de choisir ses mots avec soins. Un simple geste, un simple mot, un simple souffle pouvait refaire tomber le fragile équilibre du jeune homme. Elle ne voulait surtout pas qu'il retourne dans ses cauchemars.

Sévérine hocha la tête et aida le jeune homme a se relever et a se mettre au lit pour la deuxième fois. Elle lui mit les couvertures, et s'approcha une chaise près du lit où elle pourra veiller sur son sommeil. Elle lui sourit un dernière fois avant qu'il ne ferme les yeux.

A l'intérieur de la jeune femme, se disputait plusieurs sentiments. Elle savait bien qu'Orpheus n'était quelqu'un a prendre a la légère et qu'il était plus que complexe, mais n'empêche qu'il dégagait une impression qu'elle n'aimait pas ... par rapport a elle. On dirait qu'il se foutait de l'aide qu'elle voulait lui apporter, qu'il ne voulait qu'une chose: mourir. Elle aussi en avait eu l,envie dans le spires moments. Mais elle se disait que cela ne lui servirait pas a grand chose et qu'elle avait plein de chose a voir, a découvrir et a vivre. Elle accpetait l'idée qu'Orpheus ne l'aime pas ou qu'il n'était pas prêt pour cela, mais qu'il se serve d'elle ou qu'il ne fait que la supporter l'emplissait d'une tristesse sans limite. Sévérine voul;ait de tout son coeur, de toute son ame, aider le jeune homme, mais pas en vain. Une lamre coula sur sa joue et elle baissa son visage pour le cacher a Orpheus. Il n'avait pas besoins de cela. Alors, silenciseument, la Directrice au coeur meurtri, pleura sa mélancolie.

Sévérine était dans la même position depuis bientot 20 minutes: les genoux relevés contre sa poitrine, ses bras autour de ses genoux et sa tête au creux de ses bras. Elle ne pleurait plus s'étant quelque peu raisonner, mais continuait d'essayer de déchifrer ses sentiments intérieur. Elle pensait qu'elle devrait laisser Orpheus, s'il ne voulait pas de son aide. A quoi bon s'acharner ?! Elle perdait son temps et son énergie pour rien. Mais d'un autre côté, son amour pour le jeune homme l'empêchait de sortir de la chambre et de ne plus y entrer. De laisser la, la coquille de chair qu'était Orpheus. Une nouvelle larme glissa doucement sur la joue de la directrice. Elle se sentait tellement stupide ! Elle n'aurait jamais du ouvrir son coeur a Orpheus, jamais du lui proposer son aide, jamais du venir lui parler dans le parc. Elle n'aurait jamais du bâtir cette école ! A quoi servait-elle en fait ? A un moment de répit avant de retomber dans les ténèbres. A une gare pour ceux qu veulent en finir avec la Mort. A un oasis pour se reposer et s'enfoncer dans des sables mouvants. Sévérine se rendait compte qu'elle avait gacher sa liberté pour rien. Elle devait a présent porter un tailleur, se comporter comme une vraie adulte et faire son travail. Son but premier était devenu un simple et ennuyeux travail. Elle n,avait que 20 ans ! Elle n,avais jamais eu d'adolescence et elle n'avait aucune envie d'être une vraie adulte maintenant ! Une colère sourde et noire monta en flèche dans le corps de la jeune femme. Comment avait-elle pu être aussi naïve ?! Vouloir aider les autres quand elle-même en avait besoins, de l'aide ! Mais a qui le demander ? Personne ne pouvait le faire ... personne ... a cette seule vérité, Sévérine retourna dans sa tristesse et pleura encore.